NOTES
Quoique l'ouvrage ne figure pas aux listes de la bibliothèque de Hauteville-House, Hugo se conforme au livre tout récent d'Hector Berlioz, A travers chants (Paris, Michel Lévy, 1862): « Weber venait de subir une autre quasi-défaite dans son propre pays; sa partition d’Euryanthe y avait été froidement reçue. Des gaillards qui vous avalent sans sourciller d’effroyables oratorios capables de changer les hommes en pierre et de congeler l’esprit-de-vin, s’avisèrent de s’ennuyer à Euryanthe. Ils étaient tout fiers d’avoir pu s’ennuyer à quelque chose, et de prouver ainsi que leur sang circulait. Cela leur donnait un petit air sémillant, léger, Français, Parisien; et pour y ajouter l’air spirituel, ils inventèrent un calembour par à peu près et nommèrent l’Euryanthe l’Ennuyante, en prononçant l’ennyante. Dire le succès de cette lourde bêtise est impossible; il dure encore. Il y a trente-trois ans que le mot circule en Allemagne... » Car Berlioz date ce chapitre de 1857 et les 33 ans sont correctement comptés à partir des représentation de la saison 1823-1824, alors que Hugo, s'il n'avait pas eu sous les yeux ce texte, original ou cité, aurait dû écrire « depuis 38 (ou 39) ans ».